Le cancer de l’anus : symptômes et traitements
Quels sont les facteurs de risque, les symptômes et les traitements ?
Le cancer de l’anus, c’est quoi ?
Le cancer de l’anus est rare et touche en majorité les femmes : il représente moins de 1 % de tous les cancers. La tumeur apparaît dans le canal anal (l’extrémité du rectum située juste avant le sphincter externe qui permet d’évacuer les selles) ou au niveau de la marge anale. Des cellules appartenant à l’un de ces tissus peuvent évoluer anormalement et mener à des affections bénignes, ou à des états précancéreux qui, s’ils ne sont pas traités, peuvent dégénérer en cancer.
Le cancer de l’anus le plus courant s’appelle le carcinome épidermoïde : il touche les cellules de la peau qui recouvre la surface. S’il apparaît dans les glandes du canal, on parle d’adénocarcinome. D’autres formes plus rares existent également, comme le mélanome par exemple.
Quels sont les facteurs de risque du cancer de l’anus ?
La majorité des cancers de l’anus survient après une infection aux virus HPV. Hautement contagieux, les papillomavirus peuvent causer différents cancers génitaux, et se propager d’une région du corps à l’autre. Si l’organisme ne parvient pas à combattre l’infection, le virus peut s’implanter dans les cellules du canal anal ou de la marge anale, et provoquer des lésions précancéreuses.
Les personnes atteintes du VIH ou ayant une déficience immunitaire ont également plus de risques de développer un cancer de l’anus. Un lien est aussi parfois établi avec certains cancers antérieurs ou états précancéreux (dysplasie, cancer du col, du vagin ou de la vulve).
Le tabagisme est également un facteur de risque.
Cancer de l’anus : quels signes/symptômes peuvent alerter ?
Il est recommandé de consulter un médecin si vous ressentez les symptômes suivants :
- Des douleurs, pas forcément intenses, lorsque l’on va à la selle, ou une douleur persistante que la défécation n’apaise pas.
- Du sang dans les selles, ou un changement anormal de celles-ci.
- Des démangeaisons
- Un écoulement anormal
- Un bouleversement du transit : constipation, diarrhée, alternance des deux situations.
- Une masse dans la zone anale ou une sensation de lourdeur.
- Des ganglions enflés à cet endroit, ou dans l’aine.
Ces manifestations sont souvent attribuées à tort à des hémorroïdes, d’où l’importance de consulter le plus tôt possible.
Quels examens pour diagostiquer un cancer de l’anus ?
S’il suspecte un cancer de l’anus, le médecin procède d’abord à un examen proctologique. Il inspecte la zone, effectue un toucher anorectal et une anuscopie (analyse visuelle du canal anal au moyen d’un petit spéculum permettant de maintenir l’anus ouvert). Ceci ne fait pas mal et ne nécessite aucune préparation.
Des tests complémentaires peuvent être demandés pour définir avec précision le type de cancer, sa localisation, son étendue et son grade (vitesse d’évolution). Selon les résultats et l’état de santé général du patient, l’équipe médicale proposera un traitement adapté.
Quels traitement contre le cancer de l’anus ?
Deux buts sont recherchés pour les traitements : guérir et sauvegarder la fonction sphinctérienne.
A la différence des cancers du bas rectum qui nécessitent un traitement chirurgical, le cancer de l'anus est sensible à la radiothérapie et à la chimiothérapie. Ceci permet de guérir de nombreux malades en conservant la fonction sphinctérienne de l’anus. La chirurgie est réservée aux échecs de ce traitement par radio-chimiothérapie.
Dans 75 % des cas, le traitement permet de conserver l’anus du patient.
Parfois, la maladie nécessite une lourde intervention qui consiste à retirer l’anus, le rectum et une partie du gros intestin. Des chirurgies réparatrices existent.
Cancer de l’anus : suivi du traitement
Habituellement, un suivi est nécessaire tous les 2 mois durant les 3 premières années après l’intervention, puis tous les 3 à 6 mois pendant les 5 années suivantes. Le but est de surveiller la rémission du cancer de l’anus et les effets secondaires de la thérapie.
Cette forme de cancer peut affecter négativement l’image de soi et la sexualité. Différents soins de soutien peuvent améliorer la qualité de vie. N’hésitez pas à en parler avce votre médecin.
Date de publication : 25-03-2016