Le fibrome utérin
Différents types de fibromes
Les fibromes sont des tumeurs bénignes (non cancéreuses) qui se développent au niveau de la paroi de l’utérus. Leur nombre et leur localisation peuvent varier d’une femme à l’autre, de même que leur taille (allant de quelques millimètres à plusieurs centimètres). Ils peuvent être de 3 types :
- les fibromes intramuraux (le type de fibromes le plus courant) sont situés dans le myomètre,
- les fibromes sous-séreux se développent vers l’extérieur de l’utérus,
- les fibromes sous-muqueux ou endocavitaires sont plus rares et grandissent sous l’endomètre, pouvant alors occuper un certain espace dans la cavité utérine.
Légende : 1. Utérus / 2. Myomètre / 3. Vagin / 4. Fibrome intramuraux / 5. Fibrome sous-séreux / 6. Fibrome sous-muqueux
Fibrome utérin : quelles causes ?
Le fibrome utérin est une affection fréquente qui touche surtout les femmes après 30 ans. On estime qu’environ 30 à 50 % des femmes de plus de 30 ans en sont atteintes1, ce pourcentage augmentant avec l’âge. La cause de leur apparition est peu claire, mais différents facteurs de risque sont connus pour favoriser leur développement :
- des antécédents de fibromes dans la famille au 1er degré (mère, sœur),
- l’origine ethnique : les fibromes sont plus fréquents chez les femmes afro-américaines. Leurs fibromes sont souvent plus gros, plus nombreux et apparaissent à un âge plus précoce,
- les fluctuations hormonales : les hormones sexuelles (œstrogènes et progestérone) jouent un rôle dans la croissance des fibromes, qui n’apparaissent donc pas avant la puberté et cessent souvent de croître à la ménopause. La grossesse est quant à elle propice à l’apparition et/ou la croissance des fibromes,
- le surpoids et l’obésité,
- la nulliparité,
- l’apparition des règles avant 12 ans,
- la consommation d’alcool.
Les fibromes qui n’entraînent pas de symptômes sont souvent découverts par hasard lors d’un contrôle de routine chez le gynécologue.
Les conséquences du fibrome utérin
La taille, l’emplacement et le nombre de fibromes ont une influence sur la survenue et l’intensité des symptômes. Plus de 50 % des fibromes se développent sans entraîner de symptômes. Parmi les symptômes les plus courants, on observe des règles anormalement longues et abondantes (ménorragies) et/ou des saignements entre les règles (métrorragies). Des douleurs (parfois brutales), une sensation de pression ou de lourdeur dans le bas-ventre sont aussi caractéristiques des fibromes.
Ils peuvent entraîner des troubles de la fertilité et, en cas de grossesse, une insertion anormale du placenta, un risque de fausse couche, ou d’accouchement prématuré.
D’autres symptômes (envie fréquente d’uriner, constipation, rapports sexuels douloureux…) sont également possibles. Les femmes ayant un fibrome n’ont pas plus de risque de développer un cancer de l’utérus et les fibromes n’évoluent jamais en cancer.
Quels traitements ?
Il n’est généralement pas nécessaire de traiter les fibromes asymptomatiques. Pour les autres fibromes, différentes options existent en fonction de la taille, la localisation et le nombre de fibromes, mais aussi de l’âge de la patiente :
Les traitements médicamenteux
La chirurgie
L’embolisation des artères utérines
Sources : 1/ STEIN K. A comprehensive approach to the treatment of uterine leiomyomata. Mt Sinai J Med, 2009.
2/ ONWERE Chidimma et Hemant VAKHARIA. Crash Course Obstetrics and Gynaecology. 3rd Edition, 2014.
Date de publication : 5-07-2017