Le pH vaginal : une donnée importante
Qu’est-ce que le pH ?
Le pH permet de mesurer l’acidité ou l’alcalinité d’un milieu, comme la peau ou les muqueuses de l'organisme.
- Lorsque l’on est en milieu acide, le pH peut varier de 1 à 6.
- En milieu basique, le pH peut aller de 8 à 14.
- Lorsqu’il est à 7, on parle d’un pH neutre.
Le pH change selon la région du corps. Qu’en est-il dans les zones intimes, internes et externes ?
- Chez la femme non ménopausée, un pH vaginal normal varie de 3,8 à 4,5.
- La vulve et la région péri-anale se composent de peau (pH 8 en moyenne) et d’une muqueuse, toujours un peu plus acide (pH 4,8 en moyenne).
Pourquoi le pH vaginal est-il important ?
Le vagin est un milieu acide grâce à sa flore bactérienne. Lactobacilles, streptocoques et autres micro-organismes sains sécrètent de l’acide lactique. Cette acidité naturelle opère une sélection sur les bactéries présentes et empêche la prolifération d’agents pathogènes, responsables d’infections.
Le pH du vagin change au cours de la vie. Neutre avant les premières règles, il diminue progressivement pour atteindre une moyenne de 3,8 à 4,5 jusqu’à la ménopause. Ensuite, le vagin devient moins acide.
Un équilibre fragile
Les variations du pH vaginal peuvent entraîner un déséquilibre de la flore microbienne et donc l'apparition d'infections vaginales telles que des mycoses ou des vaginoses bactériennes. Or, de nombreux facteurs peuvent l’influencer. Par exemple :
- La prise d’antibiotiques
- Un manque ou un surplus d’œstrogènes ou de progestérone
- Une toilette intime trop fréquente ou inadéquate (douches vaginales, utilisation d’un savon avec un pH mal adapté à celui du vagin,...)
- Des modifications anatomiques
- Des sécrétions vaginales ou cervicales plus importantes qu’à l’habitude
- Les règles (le pH augmente)
- Les rapports sexuels (le sperme augmente le pH vaginal durant quelques heures)
- La grossesse et le post-partum
En pratique
Des prélèvements vaginaux à environ 3 cm de l’entrée du vagin, s’avèrent très utiles pour déceler d’éventuels déséquilibres bactériens et les traiter de manière précoce. Cela permet de limiter les infections qui, non détectées, peuvent remonter dans les organes génitaux ou provoquer des lésions.
Lors de la grossesse, c’est une donnée régulièrement analysée par le gynécologue, toujours en prévention. En effet, les infections peuvent perturber le développement du fœtus ou causer certains problèmes, comme un accouchement prématuré ou une chorio-amniotite.
Date de publication : 12-02-2016