L’érection, comment ça marche ?
Les différentes phases vers l’érection
Avant d’être en érection, le pénis est dans un état qualifié de flaccide. En d’autres termes, il est au repos, mou. Les corps érectiles contiennent peu de sang et le prépuce recouvre le gland. Différentes phases vont alors se succéder pour mener à l’érection :
Phase 1. L’excitation.
Phase 2. La tumescence

Légende : 1. Corps caverneux / 2. Artère caverneuse / 3. Nerf / 4. Veine dorsale profonde (veine de drainage) /5. Artère dorsale profonde / 6. Corps spongieux / 7. Urètre
Phase 3. la rigidité
En règle générale, le déclenchement de ces différentes phases est automatique. L’érection ainsi amenée peut durer, en moyenne, une trentaine de minutes. Cela reste cependant variable d’une personne à l’autre et l’érection n’est pas constamment à son maximum pendant ce laps de temps.S’il continue à être stimulé, le pénis entre dans la phase d’éjaculation. Tout d’abord, le sperme est envoyé vers la prostate pour se mélanger au liquide qu’elle produit. Ensuite, il est chassé à l’extérieur grâce à la contraction des muscles situés à la base du pénis. C’est généralement à ce moment que se produit l’orgasme (il est également possible d’avoir un orgasme sans éjaculation).
Légende : 1. Corps caverneux / 3. Nerf / 4. Veine dorsale profonde (veine de drainage) /
5. Artère dorsale profonde / 6. Corps spongieux / 7. Urètre / 8. Prostate
Phase 4 : la détumescence
Après l’orgasme, l’érection n’étant plus nécessaire, la détumescence de la verge commence. Les artères qui permettaient, jusque-là, le passage du sang se ferment. La pression diminue et permet aux corps érectiles de se vider. Peu à peu, la verge redevient flaccide. Cette phase de détumescence peut également survenir avant l’orgasme ou l’éjaculation, s’il n’y a aucune stimulation du pénis en érection.
Après ce retour à la flaccidité, il faut un certain temps avant que les nerfs puissent à nouveau être réceptifs aux simulations. C’est ce qu’on appelle la période réfractaire. Celle-ci peut être plus ou moins longue selon l’individu (notamment, son âge) ou l’état de sa satisfaction psychologique.
Différents types d’érection
On peut distinguer 3 types d’érection :
- Volontaires : elles surviennent lorsque l’homme est sexuellement excité suite à une stimulation. Celle-ci peut être visuelle, auditive, olfactive, fantasmatique (grâce à l’imagination) ou provoquée par un contact physique.
- Réflexes : on considère dans cette catégorie les érections matinales qui ne nécessitent aucune stimulation sexuelle pour survenir.
- Nocturnes : durant leurs phases de rêve, les hommes connaissent plusieurs érections (en moyenne, entre 4 et 6 par nuit).
Ces deux derniers types sont importants dans le cadre de problèmes érectiles. En effet, si les érections matinales et/ou nocturnes sont préservées, il s’agit plutôt d’une cause psychologique. Dans le cas contraire, les causes seraient plutôt organiques.
Les dysfonctionnements érectiles
Tout homme peut, un jour, être sujet à des pannes sexuelles. Ces phénomènes ponctuels et occasionnels s’expliquent par de nombreux facteurs comme la fatigue, le stress, l’alcool ou encore le tabac.
Cependant, chez certains, ces problèmes s’installent sur la durée. On parle alors de dysfonctionnement érectile. Les causes de ces troubles de l’érection peuvent être psychologiques ou physiques. Certaines maladies comme la dépression, l’hypertension, la maladie de Parkinson ou encore le cholestérol et le diabète en sont des exemples.
Et chez la femme ?
On associe bien souvent le phénomène d’érection à l’homme. Pourtant, celle-ci se produit également dans la sexualité féminine. Il s’agit de l’érection du clitoris. Cette petite excroissance située à l’extrémité des petites lèvres se compose, comme le pénis, d’un gland, de corps caverneux, d’une tige et de nombreuses terminaisons nerveuses stimulables.
Sous l’effet d’une stimulation, cet organe va aussi se gorger de sang et gonfler. Cependant, l’éjaculation n’engendre pas la fin de l’érection, comme pour l’homme. C’est l’orgasme qui détient ce rôle.
Date de publication : 01-06-2017
Sources : Urofrance - La dysfonction érectile : du symptôme à la prescription, Revue de la médecine générale n°303, mai 2013