L’IVG, c’est quoi ?
Comment se passe l’avortement et le suivi ?
Qu’est-ce que l’IVG ?
L’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse, ou avortement) désigne l’expulsion de l’embryon ou du fœtus hors de l’utérus, lors d’une intervention médicale.
L’IVG se pratique dans un centre spécialisé avec des professionnels formés à cette fin et à l’accueil des patientes. Dans tous les cas, seul un médecin peut la réaliser. La confidentialité est garantie par le secret médical et vous n’êtes pas tenue d’informer vos proches de votre décision.
En Belgique, certains hôpitaux effectuent des IVG, ainsi que les centres de planning familial pour la Belgique francophone et les « abortus centra » en Flandre. La loi dépénalise l’avortement depuis 1990 dans certaines conditions.
IVG : quelles démarches entreprendre ?
La procédure d’interruption volontaire de grossesse nécessite 2 consultations médicales au préalable.
La première s’effectue chez un médecin, un gynécologue ou dans un centre de planning familial.
Il s’agit d’une visite à visée informative : vous devez recevoir tous les renseignements sur l’IVG de manière objective. Le médecin, quant à lui, doit s’assurer de votre détermination et de votre libre arbitre. Il peut refuser cette consultation, à condition de vous le signaler immédiatement et de vous orienter vers un(e) confrère/consœur qui pourra entamer la procédure.
Lors de ce rendez-vous, le médecin pratique également un examen gynécologique pour évaluer l’avancée de la grossesse, l’absence d’IST et votre état de santé général. Selon les résultats, vous pourrez choisir entre l’IVG par aspiration et l’IVG médicamenteuse.
Ensuite, une période de réflexion s’impose : prenez-la en compte pour respecter l’échéance prévue par la loi. En Belgique, le délai entre les 2 consultations est de 6 jours.
Lors de la seconde consultation, le médecin vous demandera de confirmer votre choix d’interrompre la grossesse et l’intervention pourra avoir lieu.
Comment se passe un avortement ?
Selon l’avancée de la grossesse et vos préférences personnelles, 2 méthodes existent.
IVG médicamenteuse
Cette méthode, sans anesthésie ni acte chirurgical, est possible jusqu’à 5 semaines de grossesse (7 SA) en Belgique.
L’IVG médicamenteuse consiste à prendre 2 médicaments dans un établissement autorisé, sous surveillance médicale. Le premier (mifépristone) va interrompre la grossesse et déclencher les contractions utérines et la dilatation du col. Le second (misoprostol), administré environ 2 jours plus tard, va augmenter les contractions et provoquer l’expulsion de l’œuf, comme une fausse couche. La douleur ressentie varie chez chacune, mais vous pouvez l’atténuer avec des médicaments antidouleur prescrits par le médecin.
Parfois, l’expulsion se fait attendre plusieurs heures et a lieu à domicile. Elle prend la forme de saignements plus importants que des règles.
L’avortement médicamenteux est efficace dans environ 95% des cas.1
IVG par aspiration
Cette méthode chirurgicale se pratique dans un centre spécialisé ou un hôpital. L’IVG par aspiration nécessite une anesthésie, locale ou générale selon vos préférences et votre état de santé.
Lors de l’intervention, le médecin dilate le col utérin et aspire ce qui se trouve dans l’utérus au moyen d’un petit tube. La totalité de la procédure prend environ 20 minutes. Vous pouvez ressentir quelques effets secondaires désagréables, comme de la fièvre, des pertes de sang et des maux de ventre.
Si ces symptômes s’intensifient, il est recommandé de contacter rapidement le centre pour procéder à un examen.
L’IVG par aspiration est efficace à 99,7 % 2 et possible jusqu’à la fin des délais légaux (12 semaines de grossesse ou 14 SA).
Quel suivi après l’IVG ?
Après l’IVG, vous recevez généralement un certificat médical pour la journée et des recommandations. Il faut par exemple respecter certaines précautions d’hygiène et reprendre votre contraception, sauf avis contraire du médecin.
Quelle que soit la méthode employée, une visite de contrôle est indispensable 2 à 3 semaines après l’IVG.
- Le médecin doit s’assurer que la grossesse a bien été interrompue, sans complications.
- Il vérifie que votre contraception vous convient.
- Si votre groupe sanguin est Rhésus négatif, vous recevrez une injection spécifique visant à prévenir toute complication en cas de grossesse ultérieure.
Quant à l’aspect psychologique de l’avortement, chaque femme le vit différemment, selon le contexte personnel et les circonstances dans lesquelles l’IVG a eu lieu. Les centres spécialisés proposent systématiquement des entretiens psychosociaux avant et après l’intervention. Si vous le souhaitez, ils peuvent vous aider à faire le point.
Quel délai légal pour avorter ?
En Belgique et en France, le délai légal pour avorter est 12 semaines de grossesse.
L’IVG pour les mineures
Si vous êtes mineure, vous pouvez avorter sans demander l’autorisation à vos parents ou même les en informer (sauf si vous choisissez une anesthésie générale). De plus, le secret professionnel garantit la confidentialité des consultations. Cependant, il vaut mieux vous faire accompagner d’une personne de confiance (votre partenaire ou une amie, par exemple) qui sera là pour vous le jour de l’intervention.
Pour plus d'infos: http://www.gacehpa.be
Date de publication : 11-01-2016
Sources : www.gacehpa.be et www.abortus.be
Source 1 : http://www.ivg.social-sante.gouv.fr
Source 2 : http://www.ivg.social-sante.gouv.fr