L’ostéoporose, de la prévention au traitement
L’ostéoporose, c’est quoi ?
Tout au long de la vie, les os évoluent en permanence. Ils possèdent deux types de cellules :
- les cellules qui détruisent le tissu osseux (ostéoclastes (1)),
- les cellules qui le renouvellent (ostéoblastes (2)).
Après 40 ans, le tissus osseux n’est plus reconstruit aussi vite qu’il ne se résorbe et la densité du squelette se modifie (3). Ce phénomène commence très lentement. Il s’accélère ensuite avec le vieillissement et, chez les femmes, avec la ménopause. L’os manque, entre autres de minéraux, de calcium, et sa structure devient plus légère. Ceci le rend plus fragile et exposé au risque de fracture. C’est ce que l’on appelle l’ostéoporose (4).
Signes et symptômes de l’ostéoporose
L’ostéoporose progresse sur plusieurs années et de manière insidieuse. On la remarque souvent lorsque survient la première fracture. Celle-ci peut toucher l’avant-bras, le poignet ou le col du fémur, à l’occasion d’un choc mineur ou d’une chute sans gravité.
Parfois, les vertèbres s’affaissent et se fracturent, provoquant parfois de fortes douleurs et entraînant une modification de la posture, qui devient plus voûtée. Une perte de taille supérieure à 4 cm peut également signaler la présence de l’ostéoporose.
Facteurs de risque de l’ostéoporose
Les risques de souffrir d’ostéoporose augmentent avec l’âge. Les femmes ménopausées, naturellement ou artificiellement, sont également parmi les plus touchées. En effet, comme les ovaires cessent de produire des œstrogènes, elles perdent l’effet protecteur de cette hormone sur la santé des os.
L’ostéoporose peut aussi être causée par certains traitements (contre le cancer du sein ou de la prostate, usage de corticoïdes…) ou maladies (anorexie, troubles de la thyroïde, des intestins…).
On peut citer d’autres facteurs de risques :
- la maigreur (IMC, ou Indice de Masse Corporelle, très faible),
- le manque d’exercice physique, car il permet d’entretenir la masse osseuse,
- l’alcoolisme,
- le tabagisme,
- une carence en vitamine D et/ou en calcium.
Les facteurs génétiques et les antécédents familiaux d’ostéoporose, ou de fractures spécifiques comme le col du fémur, entrent aussi en compte.
L’ostéodensitométrie :
dépistage de
l’ostéoporose
Si le médecin le juge utile, il pratiquera un test de dépistage par radiographie, appelé ostéodensitométrie.
Il s’agit de mesurer la densité minérale osseuse (DMO), soit la densité de calcium présente dans le squelette.
En complément, il peut prescrire une prise de sang pour vérifier les taux de calcium, de vitamine D et des marqueurs du remodelage osseux.
Comment prévenir l’ostéoporose ?
La meilleure prévention contre l’ostéoporose consiste à se constituer un bon capital osseux durant l’enfance et l’adolescence, puis à l’entretenir à l’âge adulte.
Quelques conseils :
- Dès l’enfance, veiller à maintenir un bon apport alimentaire en calcium d’origine animale et/ou végétale. Ceci permet d’abord de solidifier le squelette et ensuite d’éviter que l’organisme ne puise dans ce dernier lorsqu’il lui faut ce minéral. Les aliments riches en calcium sont les produits laitiers, les poissons gras avec arêtes (sardines par exemple), les variétés de choux, les haricots, les lentilles et pois chiches, les épinards et les fruits secs à coque. Les eaux minérales apportent également du calcium en quantité variable.
- Pratiquer un sport, comme le jogging, la marche, la gymnastique ou le tennis.
- S’exposer à la lumière extérieure (pour la synthèse de la vitamine D). En complément, on trouve de la vitamine D dans les poissons gras, les œufs et les produits laitiers.
- Ne pas fumer, ou arrêter de fumer.
- Éviter de consommer trop de boissons acidifiantes (alcool, café, coca...), car elles demandent un rééquilibrage acido-basique à l’organisme. Ce faisant, il va puiser du calcium dans les os et donc les fragiliser à terme.
Quels sont les traitement de l’ostéoporose ?
À la ménopause ou à partir de 50 ans, l’objectif des traitements de l’ostéoporose est de ralentir la perte de densité osseuse et d’éviter les fractures.
Le médecin peut prescrire un traitement hormonal substitutif (THS), après avoir exclu toute contre-indication. Le THS empêche le développement de l’ostéoporose, mais seulement pendant la durée du traitement. Comme le THS, dans certains cas, n’est pas dénué de risques, le médecin doit réévaluer régulièrement l’intérêt qu’il présente pour la patiente.
Des alternatives existent, surtout pour les femmes en postménopause.
Certains médicaments ralentissent le processus de destruction des os (les bisphosphonates, le denosumab). D’autres, destinés aux formes sévères de la maladie, stimulent la formation osseuse (parathormone).
Les SERMS (raloxifène) font également parties de l’arsenal des traitements de l’ostéoporose: ces molécules ne sont des hormones, mais elles agissent comme telles sur certaines cellules, dont celles des os.
Des suppléments en calcium et en vitamine D peuvent également être recommandés. Parlez-en avec votre médecin.
Date de publication : 11-01-2016