Pourquoi utiliser un moyen de contraception ?
1. Pour éviter une grossesse non désirée
Bien entendu, c’est la raison principale. Un rapport sexuel peut, à tout moment du cycle menstruel, entraîner une grossesse non désirée ! Avec un contraceptif correctement utilisé, vous pouvez faire l’amour sans cette épée de Damoclès au-dessus de la tête.
2. En prévision de la première fois
La contraception concerne les filles comme les garçons. À l’adolescence, on évolue et l’envie d’avoir des relations sexuelles peut vite arriver. Mieux vaut prévenir que guérir et utiliser la double protection : un moyen contraceptif et le préservatif. La plupart des contraceptifs, à l’exception des préservatifs et du diaphragme, nécessitent une visite dans un centre de planning familial, chez le médecin ou le gynécologue. Cependant, pas besoin de l'accord des parents !
3. Parce que les méthodes contraceptives « naturelles » ne sont pas sûres
Le retrait de l’homme avant l’éjaculation (coït interrompu) engendre un taux d’échec élevé (22 % en pratique 1) .
Il peut oublier, ou ne pas choisir le bon moment.
Les calculs visent à déterminer la date de l’ovulation. Sur cette base, on en déduit des intervalles « sans risque » pour faire l’amour. Cependant, la longueur du cycle menstruel varie chez chaque femme. On ne peut donc connaître la période infertile qu’a posteriori, sans oublier que des facteurs externes peuvent perturber le cycle (médicaments, stress…). En pratique, la fiabilité de cette méthode est de 76 % 2.
4. Pour diminuer l’abondance et la douleur des règles
Tous les contraceptifs hormonaux peuvent soulager les femmes qui souffrent de ménorragies (règles abondantes) et de dysménorrhée (règles douloureuses).
5. Pour influencer la fréquence des règles
Les contraceptifs hormonaux combinés (pilule, patch, anneau) régularisent le cycle menstruel. Les règles surviennent toutes les 4 semaines durant la période d’arrêt. Il est possible de les retarder d’un ou de plusieurs cycles en supprimant la semaine d’arrêt.
Voir aussi « Prendre la pilule en continu ».
Les contraceptifs progestatifs (pilule progestative, implant, stérilet hormonal, injections) diminuent l’intensité des règles, mais peuvent les rendre imprévisibles. Chez certaines femmes, elles disparaissent totalement sans aucun danger pour leur santé et leur fécondité.
6. Pour espacer les grossesses
Une femme peut tomber enceinte quelques semaines à peine après son accouchement si elle ou son partenaire n’utilisent pas de méthode contraceptive. Il est donc important de discuter d’une contraception adaptée à la situation avec un médecin ou un gynécologue.
7. Pour se protéger des Infections Sexuellement Transmissibles
Les préservatifs (ou condoms) sont les seules protections disponibles pour lutter contre les IST et le VIH. Pour éviter de prendre des risques, il faut utiliser un condom lors de chaque rapport sexuel avec un nouveau partenaire ou si l’on entretient une relation avec plusieurs partenaires.
Voir aussi «Comment bien mettre un préservatif ?» et «Le préservatif féminin».
8. Pour éviter de recourir à une IVG
Recourir à une IVG est une décision personnelle qu’une femme peut prendre lorsqu’elle est librement informée de toutes les options possibles en cas de grossesse non désirée. Ce choix peut se vivre de manière limpide, ou générer des questions, de l’incertitude. Les centres de planning familial offrent une écoute bienveillante aux femmes qui le souhaitent, ainsi qu’une possibilité de discuter objectivement d’une contraception plus adaptée après une IVG.
9. Pour l’acné
Certaines pilules diminuent l’acné. Comme cette affection de la peau est parfois causée par un déséquilibre hormonal, un remède hormonal peut résoudre ce problème.
10. Pour affaiblir le risque de certains cancers (mais pas tous)
D’après certaines études récentes, la pilule diminuerait le risque de certains cancers. Parmi ceux-ci, le cancer du colon, du rectum, de l’endomètre et de l’ovaire. En revanche, la pilule n’exerce pas d’influence sur le cancer du sein.
Vous vous posez des questions sur la contraception ? Rendez-vous dans un centre de planning familial, chez votre médecin traitant ou chez votre gynécologue !
Date de publication : 03-02-2016
Sources 1 et 2 : OMS, Medical eligibility criteria for contraceptive use - Part II, 5th edition (2015), p. 102