Tout savoir sur les laits infantiles
Quelques raisons d’opter pour le biberon
Bébé vient de naître et vous avez décidé de choisir le lait infantile (ou lait artificiel) plutôt que l’allaitement maternel.
Quelques raisons poussent les jeunes parents à faire ce choix. Entre autres :
- des difficultés organisationnelles rencontrées lors de la reprise du travail
- un choix personnel
- des douleurs ou des crevasses lors de la tétée au sein
- une difficulté d’accepter la dépendance alimentaire qui s’instaure avec votre enfant
- des contre-indications médicales rares telles qu’une insuffisance cardiaque ou certaines maladies infectieuses de la maman, ou encore une galactosémie chez l’enfant (intolérance très rare du bébé au sucre du lait)
Quelle que soit la raison, ce choix vous appartient, en concertation, bien entendu avec votre compagnon ou votre compagne ! Retenez une chose : mieux vaut donner le biberon sereinement que de donner le sein dans le stress car votre bébé le ressentira.
À chaque âge, son lait
De sa naissance aux 4 à 6 premiers mois de sa vie, le nouveau-né doit recevoir une alimentation essentiellement lactée. Les laits infantiles sont classés par âge, suivant les besoins spécifiques de l’enfant :
- les laits pour nourrisson (ou premier âge) : de la naissance à l’âge de la diversification alimentaire (entre 4 et 6 mois)
- les laits de suite (ou deuxième âge) : de la diversification alimentaire à 12-18 mois
- les laits de croissance : de 12-18 mois jusqu’à 3 ans
Entre les 4 à 6 mois du bébé, la diversification alimentaire peut commencer, selon son développement, avec des repas composés de légumes ou de fruits complétés par le lait, puis uniquement de légumes ou de fruits. Demandez conseil à votre pédiatre.
De quoi sont composés les laits infantiles ?
La préparation pour nourrisson ou préparation de suite (termes légaux pour évoquer le « lait artificiel » ou le « lait infantile ») est un lait élaboré de façon très contrôlée. Il est généralement fabriqué à base de lait de vache ou de chèvre, puis transformé afin de répondre aux exigences d’une législation très stricte :
- des acides gras essentiels sont ajoutés car indispensables au bon développement cérébral
- les laits sont enrichis en fer, oligoéléments et vitamines
- des probiotiques et prébiotiques sont ajoutés
- les taux de sels minéraux sont diminués pour s’adapter aux capacités d’élimination des reins
Avec les évolutions scientifiques réalisées par les firmes, la composition des préparations pour nourrisson se rapproche sensiblement de celle du lait maternel. Les bébés nourris au biberon durant leurs 6 premiers mois sont en très bonne santé.
Comment choisir le bon lait ?
Parmi les préparations pour nourrisson, il existe différents types de lait :
- les laits standards
- les laits avec indications spécifiques : pour les petits problèmes de bébé comme des constipations, des coliques, des régurgitations, etc.
- les laits thérapeutiques (disponibles sur prescription) : en cas d’allergies, notamment
Après l’accouchement, votre médecin vous aidera à choisir le meilleur lait pour les premiers jours de votre bébé. Ensuite, en cas de changement, demandez toujours l’avis d’un pédiatre ou d’un médecin généraliste avant d’acheter les laits en pharmacie. Dans tous les cas, le lait choisi doit être certifié par la Directive Européenne CE/2006/141, imposant une série de critères aux fabricants.
Certaines mamans veulent opter pour un lait sans huile de palme puisqu’il a mauvaise presse auprès des consommateurs. C’est un non-sens lorsqu’on sait que le lait maternel, qui répond parfaitement aux besoins nutritionnels des nourrissons, contient de l’acide palmitique. Il est donc normal et bon pour votre bébé d’en retrouver dans la composition des laits infantiles. À noter qu’il existe toutefois des laits remplaçant l’huile de palme par l’huile de coco ou de coprah.
Des laits biologiques ?
Il existe des laits infantiles biologiques dont la fabrication est réalisée à partir de lait de vaches élevées selon une agriculture biologique. Ces laits suivent les mêmes exigences de sécurité que les laits non biologiques.
Attention, toutefois, aux jus végétaux à base d’amandes, de quinoa ou encore de châtaignes qui ne peuvent d’ailleurs pas être appelés « lait » car ils n’en sont pas. Ils sont dangereux et peu nourrissants car ne contiennent pas suffisamment de calcium, de minéraux (fer), d’acides gras, de protéines et de calories. Leur composition ne couvre pas les besoins nutritionnels du nourrisson, et produit des carences. À bannir, donc, surtout avant l’âge d’un an !
Sources : Arnault Pfersdorff, Bébé, premier mode d’emploi, Ed. Hachette Famille. ; Pr Jacques Lansac et Dr Nicolas Evrard, Le Grand Livre de ma grossesse, Ed. Eyrolles.
Date de publication : 27-02-2020