La pose d’un stérilet, ça peut être douloureux, surtout si on ne prend pas certaines précautions. Moi, je recommande toujours avant de venir la prise d’un anti-inflammatoire ou d’un antispasmodique pour les dames qui sont stressées. Et pour celles qui sont super stressées, d’avoir un chauffeur pour rentrer à la maison. Les autres facteurs qui sont importants et qui dépendent plus du professionnel, c’est d’essayer de viser une période propice à la pose d’un stérilet. J’en repère deux de façon très pratiques : la période des règles, où le col est ouvert pour laisser s’évacuer le sang. Cette ouverture du col permet de faire passer beaucoup plus facilement le stérilet qu’à d’autres moments du cycle. Donc je pense qu’il faut privilégier ces périodes. La période après un accouchement est aussi une période où le col a été ouvert par l’accouchement et met un certain temps avant de retrouver un niveau de fermeture tout à fait complet. Dans les premiers mois qui suivent un accouchement, on installe très facilement et sans douleur un stérilet hormonal. Avec certaines précautions, on peut dire que le pourcentage de femmes qui se plaignent de façon importante (parce qu’une petite gène, on ne peut pas l’éviter) c’est un pourcentage qui est extrêmement faible. La petite gène dont je parlais, elle est extrêmement transitoire. Elle passe avec un paracétamol, un spasmolytique, et après la première nuit, généralement, on ne sent plus son stérilet.

Et le retrait ?

Il est 100 fois plus facile d’enlever un stérilet que d’en mettre un. Le système est mécaniquement prévu pour se replier en sortant. Et donc les difficultés liées au retrait sont dues au fait que parfois le fil qui sert à retirer le stérilet s’est replié à l’intérieur de l’utérus, et qu’on n’y a plus accès directement. On doit alors utiliser des pinces pour aller le rechercher. Mais si le fil se trouve bien à l’extérieur du col comme c’est le cas dans la grosse majorité des situations, tirer sur un stérilet, je dis toujours à mes patientes : “un enfant de 6 ans pourrait le faire et vous l’enlever sans vous faire mal.”

Dr Nicolas Royer, Gynécologue à la Clinique Sainte-Elisabeth Namur