Il est vrai que récemment, en consultations ça se remarque aussi, on a plus d’inquiétudes et de questions de la part de femmes soit qui sont sous pilule et se qui demandent si elles peuvent la continuer sans danger soit de jeunes patientes qui viennent la chercher pour la première fois. C’est lié à toute la controverse sur les problèmes de thrombo-embollie sous pilule et de cas dramatiques qui se sont soldés par des paralysies sévères ou même par des cas de décès. C’est une problématique connue du monde médical qui n’a pas été spécialement explicitée ces dernières années parce que c’est un phénomène rare et que le rôle du médecin c’est aussi de détecter lorsqu’il prescrit la pilule les femmes qui sont à risque de faire ce genre d’incidents. Pour cela il faut une bonne anamnèse sur les antécédents familiaux, si nécessaire complétée par une prise de sang avec un bilan de coagulation poussé mais c’est limité à quelques indications très spécifiques, s’interroger sur la consommation tabagique et donc mise en garde surtout quand on avance en âge, prise de la tension artérielle systématique et de nouveau il faut évaluer au fil du temps si la femme développe des facteurs de risque, prend du poids, fait une petite phlébite superficielle… Il faut s’interroger sur les risques de poursuivre la pilule et lui proposer un autre type de contraception surtout passé la quarantaine quand on est associé à du tabac.

Dr Mireille Smets († 10-11-2014), Gynécologue aux Cliniques Universitaires Saint-Luc