La sécurité de contraception, elle est évaluée pour tous les moyens de contraception vendus sur le marché. La seule certitude de ne jamais avoir d’enfant, c’est de ne jamais avoir de rapports sexuels. Mais à partir du moment où on demande une contraception,  on sait qu’il y  toujours un petit risque d’échec. Ce risque d’échec est très bien mesuré, il est mesuré depuis de nombreuses années. Et le risque d’échec avec un stérilet est extrêmement faible, de l’ordre du risque qu’on prend avec une pilule. Il y a bien sûr certaines précautions à prendre pour s’assurer que le stérilet assure une bonne contraception. Je recommande que le gynécologue effectue une échographie après l’avoir installé. Je recommande une échographie au bout de quelques semaines pour être sûr qu’il ne bouge pas. Le stérilet, ça peut être perçu par l’utérus comme un corps étranger, dont il va essayer de se débarrasser. Et je recommande également que la patiente contacte son gynécologue si elle a des phénomènes qui sont inhabituels. Je pense essentiellement à des pertes de sang franchement inhabituelles par rapport aux cycles ou à un phénomène douloureux. Un utérus qui se contracte pour chasser un stérilet, il se contracte comme une contraction d’accouchement. La douleur est un signe qu’il se passe quelque chose au niveau de l’utérus, et qui faut évaluer. On ne peut pas de façon définitive se dire “j’ai un stérilet, j’ai une bonne contraception, il ne peut rien m’arriver”. Et s’il y a le moindre symptôme qui apparaît, il ne faut pas hésiter à consulter.

Dr Nicolas Royer, Gynécologue à la Clinique Sainte-Elisabeth Namur